Jeudi, nous ferons un circuit autour du barrage Zola au départ du Tholonet (parking municipal), village caractérisé par son château et sa superbe allée de platanes, actuellement le siège de la Société du Canal de Provence. Comment ne pas penser à François Zola, le père d’Emile, qui projeta la construction de ce barrage destiné à alimenter en eau la ville d’Aix ? Gaston Alexandre de Gallifet, propriétaire du château du Tholonet à cette époque, tenta de s’opposer par une sévère bataille juridique à sa construction car cela risquait de détourner les eaux de son Château…

Au retour, nous verrons l’aqueduc de Doudon et les ruines du barrage romain (en fait un aqueduc) qui se dresse au-dessus du cours d’eau. Là, la Cause se jette dans le vide pour atterrir dans un ravin étroit et profond.

Belles vues sur Ste-Victoire, la Petite Mer et la plaine du Tholonet, sites remarquables qui ont inspiré Cézanne.  

Inscription obligatoire avec votre lieu de RV au plus tard la veille de la rando :

 

  par MAIL : brigitte.cazeres@free.fr  

  ou par SMS : 06 20 53 01 69

 

– 1er RV : 13h20 à Trets sur le parking du supermarché Auchan, angle ch. du Loup et bd de l’Europe (D6).

Covoiturage à organiser.

Trets – Le Tholonet : 19,3 km, 23 mn.  

 

2e RV : 13h50 au Tholonet sur le parking municipal des Infernets situé sur la D17 (à côté du grand pré et en face du Relais Cézanne).

Départ de la rando.  

– D’Aix par D17 Route Cézanne : 6 km, 10 mn.  

– De Puyricard : 17,5 km, 22 mn. RV à 13h25 sur le parking de la Salle des Fêtes, av. Jean Orsini. N296 et A8 sortie 31 Aix-Val St-André. Puis D7n vers Palette, D64c vers Le Tholonet et à droite D17 jusqu’au parking municipal.  

– De Marseille : 37 km, 40 mn par A51 vers Aix et A8 (Toulon-Nice), sortie 31 Aix-Val St-André. Puis D7n vers Palette et D64c vers Le Tholonet et à droite D17 jusqu’au parking municipal.

– De Cassis : 44 km, 35 mn par A52 vers Aix sortie 32 Gardanne-Fuveau. Puis à droite D96 et au rd-point à gauche D7n vers Aix. Faire 2,4 km et prendre à droite la D64e Route de l’Angesse jusqu’au Tholonet.

 

Application gratuite WAZE sur votre portable pour vos déplacements.  

Pour cette rando, entrez : Parking Paysager des Infernets, Le Tholonet

                                                                   

LE COIN DES ‘’SAVANTURIERS’’

(La lecture nuit gravement à l’ignorance)

 

LES EAUX

Le nom du Tholonet viendrait d’une divinité aquatique prélatine, Tholos, ‘’la source’’ en grec ou de Tullono, ‘’petite source’’ en latin.

Une autre hypothèse serait Telonium, ‘’péage’’ en latin, car les Romains avaient installé près du château un péage pour surveiller la Voie Aurélienne qui allait de Rome à Arles.  

La présence de l’eau dans la commune, depuis les vallons des Infernets et de la Cause, est inscrite dans son histoire : des ruines de l’aqueduc romain à la retenue de la Petite Mer, il s’agit de capter la précieuse ressource, ce qu’achèvera l’ingénieur Zola, père de l’écrivain, en édifiant le premier barrage-voûte du monde en 1854.

 

CHÂTEAU DU THOLONET

  

Le ‘’Castrum de Tullone’’ fut signalé en 1191. Il dépendait de la seigneurie d’Aix-en-Provence.

Divers propriétaires se succédèrent, les Jarente, puis les Albertas, puis notamment Alexandre de Gallifet, Président au Parlement de Provence.
En 1643, il engage la construction du bâtiment actuel, vaste demeure à l’italienne. Les Gallifet conserveront le château deux siècles et demi et en feront le ‘’Versailles d’Aix’’, avec ses 16 appartements, ses grands salons, un théâtre dans l’aile droite aujourd’hui disparue et une bibliothèque renfermant toutes sortes de pièces de théâtre des plus sérieuses aux plus libertines.  

Le château était également un centre agricole important exploité en métayage. Céréales, fourrages, pommes de terre, vin, arbres fruitiers, oliviers, amandiers faisaient du Tholonet une terre de prédilection, riche et productive. Il y avait une meunerie et un moulin à huile.

Puis le château n’a pas été épargné pendant la guerre de 39-45 car occupé d’abord par les allemands puis par les américains à la Libération. En 1960, il était en très mauvais état. Le château abrite depuis 1959 le siège de la Société du Canal de Provence (SCP) qui a dû entreprendre de gros travaux de réparations et de transformations.

 

LE BARRAGE ZOLA

C’est le tout premier barrage-voûte de l’ère industrielle conçu par François Zola et construit en pierres de taille entre 1850 et 1854.

L’épidémie de choléra frappe Aix-en-Pce en 1837. La municipalité d’Aix-en-Provence décide de s’attaquer au problème de l’alimentation en eau potable de la ville.

Un appel à projet est lancé par le conseil municipal en 1837. L’ingénieur François Zola, d’origine italienne et père d’Emile Zola, propose alors un projet de barrages et de canaux pour amener l’eau jusqu’à la ville distante d’environ 7 km. Le projet est accepté en 1843.

Il est situé sur la commune du Tholonet, dans les gorges de l’Infernet en aval du barrage de Bimont.

Les travaux commencent en 1847. François Zola ne verra jamais l’ouvrage car il meurt peu après en mars 1847. L’ouvrage sera mis en service seulement en 1854, les difficultés administratives créées par le Marquis de Galliffet, propriétaire du château du Tholonet, ayant considérablement retardé les travaux. Le nom de « Barrage Zola » ne lui sera donné qu’en 1870. Il sera exploité jusqu’en 1877. La faiblesse du débit d’eau disponible lui fait préférer les eaux apportées par le Canal du Verdon (mis en service en 1877) et aujourd’hui, les B. du Rh. et le Var reçoivent l’eau de très bonne qualité du Verdon par le Canal de Provence construit à partir de 1963 par la SCP dans le cadre d’une concession d’Etat. Le barrage Zola n’a plus de fonctions d’irrigation mais il est régulièrement entretenu par la SCP et sert de régulateur de crues de la Cause et de l’Arc et surtout peut encore jouer le rôle de tampon en cas de défaillance du barrage Bimont, puisque situé en aval.

 

BARRAGE OU AQUEDUC ROMAIN ?

    

L’aqueduc romain, improprement appelé ‘’barrage romain’’ sur la carte IGN, se situe derrière le château du Tholonet et datent des Romains. Seuls 2 gros piliers, qui supportaient un portique écroulé, restent de cet ancien aqueduc de 16 km, alimenté par les eaux du Bayon à partir de St-Antonin, pour les conduire jusqu’à Aix. Quelques restes de ce petit canal qui menait à l’aqueduc sont visibles à partir de la D17 notamment avant et après le parking du Plan d’En Chois.

Le mur en ½ cercle au pied de l’aqueduc est percé de 2 écluses. C’était le répartiteur des eaux, construit au XVIIe siècle, servant à canaliser les eaux de la Cause vers les fontaines du château. Sous l’aqueduc, une belle cascade… et la Cause poursuit sa course jusqu’à l’Arc.

‘’C’est en 122 av J.C, immédiatement après la destruction de la capitale celto-ligure d’Entremont, que Sextius Calvinus décida d’établir un poste fixe où les garnisons romaines pourraient se relayer et assurer la sécurité du territoire.
Ce fut la première cité fondée en Provence par les Romains : on l’appela Aquae Sextiae pour la diversité de ses eaux et pour honorer son créateur le Consul Sextius Calvinus. Si la cité était riche de plusieurs sources d’eau chaudes, elle était insuffisamment alimentée en eau froide ;  les constructions de ponts et d’aqueducs furent donc nécessaires.
L’un de ces aqueducs passait sur la commune du Tholonet et prenait sa source au château de Saint-Antonin, au flanc de la montagne Sainte-Victoire. Il suivait à peu près le tracé de la route actuelle d’Aix à Saint-Antonin. Il fut vraisemblablement démoli au cours des invasions dans le but de priver d’eau les défenseurs de la ville.  Mais s’il souffrit de ces destructions, ses ruines disparurent en grande partie par suite des prélèvements que firent les habitants.
Ce qu’il en reste se trouve derrière le château, siège de la Société du Canal de Provence depuis 1959’’.

 

LE PEINTRE

Séjour de plaisance aux siècles passés, on y vient aujourd’hui découvrir les sites cézanniens. Lorsqu’il travaillait dans les environs, le peintre louait une remise au Château Noir, représenté sur plusieurs tableaux. La pittoresque D 17 porte son nom, comme le moulin restauré en 1984, que Paul Cézanne n’a jamais occupé ni peint, mais qui est désormais un espace d’expositions.

 

dernière modification le 5 octobre 2024 par Robert