La campagne de Cornillon Confoux, village perché à 110 m d’altitude à deux pas de l’étang de Berre, recèle de richesses, de vestiges ligures et gallo-romains ainsi que d’architecture de pierres sèches : on y compte plus de 50 bories et un mur à abeilles datant du 18e siècle, un des plus importants de France. De pinèdes en oliveraies et paysages de garrigues, nous découvrirons tous ces trésors dans une nature chargée d’énergies et qui explose au printemps ! Balade facile sur de bons chemins avec très peu de dénivelé, au départ du chemin de Camp Long où se trouve le mur des abeilles.

  

Participation : 1 ticket.

 

Inscription obligatoire au plus tard la veille de la rando en précisant le lieu de RV :  

 

  par MAIL : brigitte.cazeres@free.fr  

  ou par SMS sur mon port. : 06.20.53.01.69

 

– 1er RV : 13h à Trets sur le parking du supermarché Casino bd de l’Europe (D6).

Covoiturage à organiser.

 

– 2e RV : 13h20 au Canet-de-Meyreuil à l’Auberge Provençale, Impasse de Provence, D7N route d’Aix. Se garer après le restau, le long de l’impasse.

Covoiturage à organiser.

 

3e RV : 13h40 à La Fare-les-Oliviers D10 sur le parking de la cave coopérative vinicole (se garer à droite pour ne pas gêner).

Covoiturage à organiser.

 

4e RV : 14h à Cornillon-Confoux D70, chemin de Camp Long (direction mur d’abeilles). Se garer sur le parking en terre au bout de la route.

Départ de la rando.

 

A 40mn d’Aix par A8 sortie 28 Coudoux, La Fare-les-O., traverser La Fare sur D10 et au rond-point après Super U, suivre D113 vers Lançon sur 8,5km (gaffe aux radars) jusqu’au rond-point. Prendre à gauche D19 vers Grans et au rond-point suivant, tourner à gauche sur D70 vers Cornillon-Confoux. Faire 3,1km et prendre à droite le chemin de Camp Long (panneau ‘’Mur d’abeilles, Camp Long, Ecuries de Riboulam’’).

 

Application gratuite WAZE sur votre portable pour vos déplacements.  

Pour cette rando, entrez : Chemin de Camp Long, Cornillon-Confoux

 

 

LE COIN DES ‘’SAVANTURIERS’’

(La lecture nuit gravement à l’ignorance)

 

 

CORNILLON-CONFOUX 1 494 hab. en 2020 (les Cornillonnais)

Village perché à 110 m d’altitude sur son éperon rocheux, véritable balcon de l’Etang de Berre, Cornillon-Confoux offre à la vue un panorama exceptionnel sur 360° des Alpilles jusqu’au Luberon et Ste-Victoire. On peut en effet admirer la vallée de la Touloubre, l’Etang de Berre, le Golfe de Fos, le massif de l’Etoile, la chaine de la Fare, la Trévaresse et, par temps clair, le mont Ventoux.

 

Le site de Cornillon servit d’habitat dès la plus haute antiquité. Du néolithique final au début de notre ère, différentes peuplades pastorales et agricoles se succèdent. Les derniers celto-ligures, dominés par les Grecs de Massalia, appellent les Romains à leur rescousse. Après maintes invasions, le terroir de Cornillon devient propriété des comtes de Provence puis est rattaché à l’archevêché d’Arles. L’arrivée des moines de Montmajour (XIe siècle) donne un élan de prospérité : on édifie une église et des chapelles, l’agriculture se développe, surtout avec l’assèchement des marais environnants.

 

Le château de Confoux, présent aux abords du plateau, est un ancien château fort du XIIIe siècle remanié à la Renaissance. Les habitants s’y installèrent autour. C’est une vaste construction qui comprenait une église de style roman.

Deux plaines viennent se rejoindre à cet endroit, d’où le nom de « Confoux » car « con » signifie « jonction et « foux » signifie « fosse ou plaine ».

 

LES BORIES (18e > fin 19e)

  

Une borie est une petite hutte ronde en pierres sèches très répandue en Provence qui en compte près de 6 000.

La commune de Cornillon-Confoux en a recensé une cinquantaine sur le plateau qui surplombe le village. Le mot dérive du latin « boaria » qui signifie « bouverie » (étable à bœufs). 

Le terme borie a deux acceptions (sens du mot) :

– l’une, ancienne, de ‘’domaine agricole’’, d’’’exploitation rurale’’, de ‘’ferme’’ ou de ‘’métairie’’, encore présente dans une bonne partie du Sud-Ouest, mais aussi en Provence ;

– l’autre, plus récente, de cabane en pierres sèches, apparue dans une partie du Sud-Est. Chaque région la baptise différemment.

 

La plupart des bories ont été construites au XVIIIe siècle, lors des périodes de défrichements. A la fin de l’Ancien Régime, ou après la Révolution, de nombreuses terres ont été données aux paysans à la condition qu’elles soient cultivées. Les paysans et les bergers, qui étaient souvent loin de chez eux, avaient besoin d’y déposer leur matériel, de s’y mettre à l’abri ou de s’en servir de petite bergerie pour les agneaux nouveau-nés. Elles n’ont jamais servies d’habitations, sauf occasionnellement. Elles ont été utilisées jusqu’à la fin du XIXe siècle. 

 

Les pierres sont assemblées sans mortier puisque toute la construction est faite de pierres sèches.

Ces pierres plates, que l’on appelle des lauzes, sont savamment assemblées. Chaque rangée avance légèrement par rapport à la précédente et appuie de son propre poids sur l’édifice. Les pierres sont légèrement inclinées vers l’extérieur du mur.  

C’est la technique de la voûte en encorbellement qui donne à la toiture sa forme caractéristique pointue ou arrondie selon les régions.

 

Parfois à l’extérieur, une sorte d’escalier était prévu pour aider le bâtisseur à monter les pierres jusqu’en haut. D’autres fois, les murs étaient doublés d’un 2e mur à la base permettant de monter dessus pour placer les pierres de la toiture mais aussi de consolider l’assise. L’entrée, toujours placée au sud en Provence, est basse et formée par un simple linteau en pierre taillée et la plupart du temps, il n’y a aucune porte.

Les formes sont toutes différentes. Les bories carrées et les bories rondes sont les plus fréquentes en Provence.

    

 LE MUR DES ABEILLES (18e > fin 19e)

 

Le mur des abeilles de Cornillon-Confoux est un lieu très pittoresque de la balade, en plein cœur de la pinède.  

Les apiers sont des constructions qui servent à recevoir des ruches pendant la période de floraison des fleurs. Ils sont souvent voisins des bories et représentent des témoignages à protéger de notre civilisation rurale.

 

L’apier de Cornillon-Confoux est en importance le 2e mur à abeilles de France. Intégré à une restanque et construit en pierres sèches, il est long de 60m et comprend 53 niches ou alvéoles destinées à abriter les ruches, mais en comprenait plus de 200 réparties sur tout le coteau lors de sa construction. Cette quantité impressionnante d’alvéoles prouve que la région pratiquait déjà une activité commerciale intense autour du miel.

L’implantation de ce mur n’a pas été faite au hasard ; exposé au sud/sud est, il permettait aux abeilles d’être au soleil et à l’abri du mistral.

 

Presque tous les apiers de la région dateraient du XVIIIe siècle et ont été utilisés, comme celui de Cornillon, jusqu’à la fin du XIXe siècle. On pense que, durant les guerres napoléoniennes, suite au blocus exercé en mer par la flotte anglaise (vers 1806), la pénurie de sucre en provenance des Antilles a favorisé le développement de l’apiculture dans la région, une apiculture qui existait déjà depuis longtemps, mais davantage à l’échelle familiale.

 

LES RUCHES

Pour loger les ‘’avettes’’, les abeilles provençales, les premiers apiculteurs élaborent des ‘’bruscs’’ (ruche en écorce de chêne-liège) ou des ‘’palhous’’ (ruche en paille de seigle liée par des éclisses de ronce). Pour protéger ces fragiles résidences des intempéries et des animaux, l’homme les placera dans des murs de pierres sèches ; les murs à abeilles sont nés.

Dans les périodes plus récentes, elles ont ensuite été construites en bois avec tout simplement quelques planches astucieusement assemblées. 

Aujourd’hui, les apiculteurs posent souvent leurs ruches sur des palettes : c’est à la fois pour faciliter leur manipulation, mais aussi pour éviter que les herbes en poussant, ne gênent le vol des abeilles qui ne cessent d’entrer et de sortir de la ruche. Il suffit de passer un peu de temps à observer leur va-et-vient pour comprendre pourquoi cette précaution est prise…

 

 

dernière modification le 9 mai 2023 par Robert