En raison de la chaleur à l’intérieur des terres, nous irons plutôt balader dans des coins aérés et ombragés. Entre Aubagne et Cassis, Carnoux-en-Provence, érigée en commune indépendante depuis 1966, est nichée le long d’un profond vallon sur 4 km. Elle offre d’accueillantes collines boisées bien entretenues, à la végétation variée, propices à de belles randonnées sur pistes et sentiers sans difficulté. Au départ de l’av. du Mont Fleuri, située derrière le parking Lyautey, cet itinéraire nous conduira sur la crête du Mont Fleuri (belvédère avec une table d’orientation et une grande croix dominant la ville). Des hauteurs de Carnoux, on peut admirer côté Cassis : la Couronne de Charlemagne, le cap Canaille, le mont Puget ; côté Gémenos : le Baou de Bertagne, figure de proue de la Ste-Baume et, en toile de fond au nord, Sainte-Victoire. Retour par un sentier botanique bien ombragé.
Participation : 1 ticket.
Inscription obligatoire au plus tard la veille de la rando…
…et indication du RV choisi :
par MAIL : brigitte.cazeres@free.fr
ou par SMS : 06.20.53.01.69
– 1er RV : 13h10 à Trets sur le parking du supermarché Casino bd de l’Europe (D6).
Covoiturage à organiser.
Trets – Carnoux : 34 km, 31 mn par Peynier, La Bouilladisse, A52 vers Toulon et A50 sortie n° 6 Carnoux. Suivre D 41E et l’av. du Mont Fleuri jusqu’au parking en goudron vert de la salle du Mont Fleuri.
– 2e RV : 13h20 au Canet-de-Meyreuil sur le parking de l’Auberge Provençale (D7N route d’Aix). Se garer dans l’impasse après le restau.
J’y serai pour organiser le covoiturage.
Aix – Le Canet : 8 km, 10 mn par A8 vers Nice, sortie 32 (Fuveau) péage 1 €. Au rond-point, à droite D7n vers Aix sur 50 m. L’Auberge Provençale est sur la droite. Ou par Palette D7n : 8 km, 15 mn.
Le Canet – Carnoux : 33 km, 25 mn par A8, A52 vers Toulon et A50 sortie n° 6 Carnoux…
– 3e RV : 13h50 à CARNOUX D41E sur le parking de la Salle (polyvalente) du Mont Fleuri, av. du Mont Fleuri (à l’angle de la pharmacie Liautey). Départ de la rando.
– D’Aix : 40 km, 30 mn par A8, A52 vers Toulon et A50 sortie n° 6 Carnoux. Suivre D 41E et l’av. du Mont Fleuri jusqu’au parking en goudron vert de la salle du Mont Fleuri.
– De Puyricard : 49 km, 37 mn. Partir à 13h10.
– De Marseille : 21,5 km, 33 mn par La Gineste.
– De Cassis : 7 km, 14 mn.
Dans Carnoux, au rond-point de l’église ND d’Afrique, suivre la D41E vers Cassis, Hôtel de ville. A l’angle de la pharmacie Liautey, prendre à gauche l’avenue du MONT FLEURI et se garer sur le PARKING de la Salle du Mont Fleuri (en goudron vert et juste en face de AD Carrosserie Provençale).
LE COIN DES ‘’SAVANTURIERS’’ :
(La lecture nuit gravement à l’ignorance)
Carnoux est une petite bourgade située stratégiquement à 18km de Marseille et 8km de Cassis et du bord de mer.
Le 26 août 1966, Carnoux-en-Provence devient officiellement une ville.
Elle est la 119e commune des Bouches-du-Rhône et l’une des dernières nées de France.
A l’origine, Carnoux fut créée de toute pièce par quelques Français rapatriés du Maroc en 1957 qui cherchaient un coin de Provence pour s’installer.
Après s’être regroupés en coopérative immobilière, ils achètent avec leurs économies 300 ha aux communes d’Aubagne et Roquefort-la-Bédoule. Sans aucune subvention ni aide publique, ils construisent courageusement et avec intelligence la majeure partie de l’infrastructure actuelle permettant ainsi à leurs compatriotes de venir s’installer à Carnoux. C’est un cas unique en France. Ici, vous ne trouverez pas de monuments anciens comme dans la plupart des villages provençaux. C’est une ville nouvelle structurée par des rues tracées au cordeau et avec des bâtiments d’architecture moderne.
Pour résumer :
– Dans les années 50, Carnoux était simplement un vallon rattaché aux villes d’Aubagne et de Roquefort-la-Bédoule et ne comptait que 100 habitants.
– En 1956, des rapatriés de Tunisie commencèrent à s’y installer.
– En 1957, des Français rapatriés du Maroc entament un travail de titan pour installer l’eau courante, le gaz et l’électricité et construire quelques villas.
– En 1962, dès la fin de la guerre d’Algérie, une vague de pieds-noirs arrivent à Carnoux, portant le nombre d’habitants à plus de 1000…
Elle compte aujourd’hui près de 7 000 Carnussiens.
LES PIEDS-NOIRS
Le nom de ‘’pieds-noirs’’ désigne de manière familière les Français originaires d’Algérie qui, à partir de 1830, s’y sont installés pour en faire une colonie de peuplement et, par extension, les Français de souche européenne installés en Afrique française du Nord, jusqu’à l’indépendance, c’est-à-dire :
- jusqu’en mars 1956, pour les protectorats français de Tunisie et du Maroc ;
- jusqu’en juillet 1962 pour l’Algérie française et ceux restés en Algérie après l’indépendance.
L’ÉGLISE NOTRE-DAME D’AFRIQUE
L’église de Carnoux date de mars 1966 et a été baptisée Notre-Dame d’Afrique, du nom de la basilique d’Alger. A l’intérieur se trouve une réplique de la statue de la Vierge Noire sur une barque quittant le continent africain. Chaque 15 août, à l’occasion des fêtes de l’Assomption, le pèlerinage de Notre-Dame d’Afrique rassemble les Pieds Noirs de France pour porter en procession la statue de la Vierge jusqu’à la Croix de bois qui domine Carnoux et qui est tournée vers Sidi Ferruch, lieu historique du débarquement des Français en Algérie en 1830.
Le maître-autel est en granite rose et fut rapatrié de Bizerte en Tunisie par la Marine nationale.
Le campanile est isolé. Ses quatre lourdes cloches superposées viennent de la région d’Oran (Saint-Denis-du-Sig) et s’appellent respectivement Joséphine (564kg), Amélie (403kg), Jeanne (283kg) et Denise (169kg).
FLORE
Le sumac des corroyeurs (rhus coriaria) est un arbuste à feuilles caduques qui peut mesurer jusqu’à 3 m de haut. C’est un spécialiste des terrains arides méridionaux et une espèce tinctoriale importante (teinture) : fruits, écorces et racines. Son feuillage riche en tanin est utilisé lors du tannage des peaux, d’où son nom. Un corroyeur est un ouvrier qui apprête le cuir. Dans certains pays du bassin méditerranéen, ses fruits roux à la saveur acidulée sont séchés puis moulus pour être utilisés comme épice. Mais attention ! Frais, ils sont toxiques, comme le suc laiteux de la plante.
Les Pistachiers lentisque et térébinthe ont des fruits comestibles mais amères. Ils se distinguent par les caractères suivants :
Le lentisque (Pistacia lentiscus)
– les feuilles ont un nombre pair de folioles (paripennées) et se terminent par une paire de folioles
– le feuillage est persistant vert-vif
Le Pistachier lentisque, appelé aussi ‘’arbre à mastic’’, est un arbuste poussant dans les garrigues et les maquis des climats méditerranéens. Le maquis en Corse se dit ‘’macchia’’, que l’on peut traduire par ‘’tâche’’. Le maquis est donc une multitude de tâches vertes, nuancées en fonction des espèces de végétaux. Durant la saison estivale, le lentisque est un des seuls végétaux à garder sa couleur vert-vif.
Des branches et du tronc exsude, par incision, une résine jaune claire aromatique qui durcit au contact de l’air. Ce mastic après distillation et autres traitements est utilisé en pâtisserie, confiserie, cosmétologie, pharmacologie, industrie photographique, liquoristerie, pour les peintures à l’huile et les vernis. Son bois fournit un charbon longuement incandescent. De ses fruits, on tirait une huile d’éclairage avec laquelle on fabriquait du savon.
Le térébinthe (Pistacia terebinthus)
– les feuilles ont un nombre impair de folioles (imparipennées) et se terminent par une foliole terminale
– le feuillage est caduc, vert au printemps, jaune et rouge flamboyant à l’automne
Le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus) a un bois dur très recherché en ébénisterie. Il contient une sève très odorante qui durcit au contact de l’air et que l’on peut récolter ; elle est appelée térébenthine de Chio (île de la Mer Egée). La térébenthine est une oléorésine récoltée à partir des arbres résineux, de couleur jaune ou brunâtre selon l’origine de l’arbre. Après purification et distillation, la térébenthine se sépare en deux parties : l’une solide et inodore, c’est la colophane ; l’autre liquide et odorante, c’est l’essence de térébenthine, très bon solvant (peintures, vernis, cirage), également conseillée pour l’élimination de la moisissure sur les cuirs (vestes, fauteuils, chaussures) et supprimer des taches de graisse sur un textile.
L’essence de térébenthine a aussi été utilisée comme carburant de fusées, notamment pour le premier étage du lanceur Diamant A, vecteur du premier satellite français, Astérix.
Le lentisque à plusieurs cousins, dont :
– le Pistachier vrai (Pistacia vera) ou arbre à pistaches. En Provence, on dit que le pistachier donne des fruits aphrodisiaques. Cela explique sans doute le surnom de ‘’pistachier’’ que l’on donne aux ‘’coureurs de jupon’’ !
dernière modification le 17 mai 2022 par Robert