A 14 km à l’ouest d’Aix, Ventabren est un village typiquement provençal, perché au sommet d’une colline dominée par les ruines du château de la reine Jeanne. Il est intéressant grâce à la richesse de son patrimoine architectural. Au sud-est du village, sur un plateau traversant pinède et garrigue, se trouve l’aqueduc de Roquefavour, superbe ouvrage du 19e siècle, qui permet au Canal de Marseille de franchir les gorges de l’Arc. Il est reconnu comme le plus grand pont aqueduc en pierre de taille du monde. Nous découvrirons en chemin les ruines de l’oppidum de Roquefavour, appelé aussi ‘’le Camp Marius’’, oppidum celto-ligure du 1er siècle av. J.C. et nous longerons en partie les berges du canal de Marseille. Ce circuit facile offre une vue panoramique sur le village de Ventabren, le territoire du Pays d’Aix, Sainte-Victoire et les massifs alentour. Départ du parking des Chasseurs, quartier de Rigouès par le chemin des Marseillais.

    

Participation : 1 ticket. Essai offert aux nouveaux participants. 

 

Inscription obligatoire avec votre lieu de RV au plus tard la veille :

  par mail : brigitte.cazeres@free.fr  

  ou par tél : 06.20.53.01.69

 

 1er RV : 13h à Trets sur le parking d’Auchan, angle ch. du Loup et bd de l’Europe (D6).  

Covoiturage à organiser (10 € A/R à partager).

Trets – Ventabren : 40km, 45mn par A8 vers Aix (sortie Jas-de-Bouffan), D10 Route de Berre et D64 jusqu’à Ventabren.

 

 2e RV : 13h20 au Canet-de-Meyreuil à l’Auberge Provençale, Impasse de Provence, D7N route d’Aix. Se garer dans l’impasse après le restau.  

(Waze : Impasse de Provence, Meyreuil). Covoiturage à organiser éventuellement (8 € A/R à partager).

Le Canet – Ventabren : 24km, 25mn par A8  vers Aix (sortie Jas-de-Bouffan), D10 Route de Berre et D64 jusqu’à Ventabren. 

 

3e RV : 13h50 à Ventabren D64, quartier Rigouès par le chemin des Marseillais, sur le 1er parking des Chasseurs. Départ de la rando.  

. D’Aix: 15km, 20mn par D10 route de Berre et D64 jusqu’à Ventabren.

De Puyricard : 22km, 25mn. RV à 13h20 parking de la Salle des Fêtes, av. Jean Orsini.

De La Fare-les-Oliviers : 12km, 20mn.

De Cassis : 40 km, 40 mn

. De Marseille (7e) : 39 km, 35 mn.

 

En venant de la D10, route de Berre, au monument aux Morts de Ventabren, suivez la D64 sur 1,5 km et prendre à gauche le chemin des Marseillais. Faire 200m sur cette petite route qui devient piste DFCI et garez-vous sur le 1er parking des Chasseurs, juste au-delà de la barrière verte.

https://goo.gl/maps/Nab64ByFPQSTFaQo9

Plusieurs itinéraires sont possibles. On peut passer aussi par la D65 route de Roquefavour.

Application gratuite WAZE sur votre portable pour vos déplacements.  

Pour cette rando, entrez : Parking des Chasseurs, Ventabren

 

LE COIN DES ‘’SAVANTURIERS’’

 (La lecture nuit gravement à l’ignorance)

 

Ventabren est un important bourg résidentiel avec un noyau villageois ancien agréable à visiter. Le site du village et ses abords sont classés. Un beau moulin à vent.

L’origine du nom Ventabren a plusieurs étymologies possibles ; la plus vraisemblable, vent, le vent, et bren, écraser le blé avec une meule et le battre, afin que le vent emporte l’enveloppe.

Très fort développement démographique. En 1962 : 603 hab. En 2022 : 5 613 Ventabrennais(es).

La commune est traversée par la vallée de l’Arc. Ce fleuve long de 83km prend sa source à Pourcieux (83) et se jette dans l’Etang de Berre.

 

Aqueduc de Roquefavour et canal de Marseille (19e siècle)

 

‘’En Prouvenço l’aïgo es d’or’’ (En Provence l’eau c’est de l’or)

 

L’aqueduc de Roquefavour, inspiré du pont du Gard romain avec ses 3 rangs d’arcades, est le plus grand pont aqueduc en pierres du monde : 393 m de long et 83 m au dessus de l’Arc.

(En comparaison, le pont du Gard, de 18 siècles son aîné, ne fait que 266 m de long et 47 m de haut).

Considéré par Lamartine comme l’une des merveilles du monde, l’aqueduc de Roquefavour voit son histoire intimement liée à celle des Marseillais.

Depuis les Grecs, la ville de Marseille se contentait de capter les eaux de ses puits et des sources voisines. Certaines pénuries contraignirent ainsi les Marseillais à ne pas consommer plus de 10 litres par jour et par personne. La grande sécheresse et l’épidémie de choléra de 1834 signa l’acte de naissance de l’aqueduc.

Le Maire de l’époque, Maximin Consolat, fit voter la construction d’un canal qui conduirait jusqu’à Marseille les eaux de la Durance.

 

Un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées, Franz Mayor de Montricher, trace les plans du « canal de Marseille ».

Il n’a que 28 ans et va consacrer plusieurs années de sa vie à ce projet ambitieux : la construction d’un canal de 84 km (dont 18 km souterrains), traversant 37 communes et impliquant l’édification de 9 aqueducs.

Il réalisera entre 1841 et 1847 le plus spectaculaire, celui de Roquefavour qui permet aux eaux de la Durance d’enjamber la vallée de l’Arc.

Ce fut un chantier gigantesque. Près de 5 000 ouvriers s’affairent aux tâches de creusement (fondations de 10 m de prof.), de construction et de transport de matériaux. Dans les carrières voisines de Velaux, 300 tailleurs de pierre travaillèrent à son extraction, les blocs pesant parfois plusieurs tonnes. Une voie ferrée de 9 km est construite pour les acheminer.

Le 30 juin 1847, les eaux de la Durance franchirent l’Arc et arrivèrent à Marseille le 8 juillet. Mise en service en 1849.

Le canal de Marseille est jusqu’en 1970 la principale alimentation en eau de la ville et de nos jours encore, il y contribue pour les 2/3 avec un débit de 4,5 m3/seconde.

L’aqueduc de Roquefavour est classé aux monuments historiques depuis 2005.

 

Oppidum de Roquefavour ou ‘’Camp de Marius’’

 

  

Situé à 181 m d’altitude sur le plateau qui surplombe l’aqueduc de Roquefavour, ce vaste oppidum celto-ligure (village fortifié), d’une surface de 6 ha, est reconnu comme l’un des plus vastes de la Provence Occidentale. Sa position le présente comme un poste clé important, véritable ‘’verrou’’ commandant le passage qui mettait en relation la basse Vallée de l’Arc et l’étang de Berre.

Il comporte de puissantes  fortifications : un mur de 600 m de long qui protège les flancs nord et ouest. Des falaises offrent une défense naturelle des autres côtés. 

 

Dès le 3e siècle avant notre ère, les lieux sont occupés, comme en témoignent des vestiges métalliques et céramologiques de cette période trouvés lors des fouilles archéologiques réalisées de 1975 à 1985 sur un quartier d’habitations.

Mais c’est entre 70/50 avant J.C. que se situe la période d’occupation principale du site, comme en témoignent d’ailleurs les matériels recueillis et analysés. C’est à cette époque que l’habitat est organisé selon un plan d’urbanisme à l’architecture ordonnée.

A la fin du 1er siècle av. J.C. (entre 25/15), le village fortifié est abandonné pour des raisons politiques et économiques, présentant ainsi à priori une occupation assez brève de l’oppidum.

 

‘’La tradition voulait que les légions romaines du Général Caïus Marius y aient installé en 103 av. J.C. leur camp afin de fondre sur les Cimbres et les Teutons. Les légendes sont vivaces et parfois romancées. Le matériel archéologique exhumé, véritable fossile directeur d’une archéologie moderne et comparative, nous permet de proposer scientifiquement que l’oppidum de Roquefavour présente les caractéristiques d’une occupation CELTO-LIGURE, au sens large du terme, au faciès des OPPIDA, et en aucun cas pour l’instant d’une présence militaire en provenance de Rome.

Ventabren fait partie des communes qui ont su conserver leur patrimoine. Celui-ci est en partie présenté au Musée Archéologique, venez lui rendre visite et vous y découvrirez une partie de l’histoire de notre village.’

P. MUSSO, Président du G.E.A.V. (Groupe d’Etudes Archéologiques de Ventabren)

dernière modification le 19 février 2025 par Robert