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Gréasque est un village de 4 271 habitants (les Gréasquéens) sur le versant nord de la chaine de l’Etoile, à 15 km au sud d’Aix-en-Pce. Le circuit des Euves (chênes verts en prov.) est une balade nostalgique au cœur du pays des gueules noires de Provence (vestiges de la plus vieille cité minière d’Europe). Nous partirons du parking du complexe sportif, près du château, devant une ancienne aire de battage. Avec presque 300 ha de superficie, la forêt de Gréasque est un véritable poumon vert pour le village. Belles vues sur Sainte-Victoire au nord, le mont Julien, le grand Puech et le Pilon du Roi au sud. Voilà donc, le temps d’un après-midi, l’occasion d’évoquer cette épopée minière dans notre région. Elle a été faite d’innovations techniques étonnantes et le labeur ou le comportement des hommes de l’époque ont largement contribué à nos actuelles et enviables conditions de vie.   

La Forêt de Gréasque     GREASQUE - CIRCUIT DES PUITS DE MINES-bouches-du-rhone

Participation : 1 ticket. Essai GRATUIT pour les nouveaux.

Être à jour de sa cotisation annuelle pour pouvoir participer (40€).

Inscription obligatoire au plus tard la veille de la rando et indication du RV choisi :  

  par MAIL : brigitte.cazeres@free.fr  

  ou par SMS : 06.20.53.01.69

 

 1er RV : TRETS à 13h15 sur le parking du supermarché Casino bd de l’Europe (D 6 vers St-Maximin).

Covoiturage à organiser entre vous.

Trets – Gréasque par D6 et Fuveau : 15 km, 20 mn.

 

 2e RV : CANET-DE-MEYREUIL à 13h20 sur le parking de l’Auberge Provençale (D7n route d’Aix). Se garer dans l’impasse après le restau.  

J’y serai pour organiser le covoiturage.

Aix – Le Canet : 8 km, 10 mn par A8 Nice/Toulon, sortie 32 ‘Trets Rousset Fuveau’, péage 0,90 €. Au rond-point, à droite D7n vers Aix sur 50 m. L’Auberge Provençale est sur la droite ou passer par Palette et suivre la D7n jusqu’au rond-point du Canet-de-Meyreuill.

Le Canet – Gréasque : 8,5 km, 13 mn par D 96 vers Fuveau. A La Barque, suivre Gréasque par D96 et D 46.

 

3e RV : GREASQUE à 13h40 D 46 Centre-ville, av. du 8 Mai 1945 sur le parking du complexe sportif (à proximité du château). Départ de la rando.  

D’Aix : 16 km, 24 mn par A8 Nice/Toulon, sortie 32 ‘Trets Rousset Fuveau’, péage 0,90 €. Puis D 96 vers Fuveau. A La Barque, suivre Gréasque par D96 et D 46.

De Marseille : 35 km, 40 mn par A51 vers Aix, sortie n° 2 vers Gardanne par D6. Sortie D7 et suivre D46a et D46 jusqu’à Gréasque.

– De Cassis : 33 km, 35 mn (GPS ou WAZE).

 

A Gréasque, sur D46, passer devant le gymnase Maurice AMALBERT. Au rond-point suivant, tourner à gauche vers Gréasque-Centre et suivre les panneaux ‘Complexe sportif, Château’ jusqu’au parking au bout de l’avenue. du 8 mai 1945.

On peut y aller aussi par l’avenue de la Libération… A vos GPS !

 

Pour cette rando, entrez : Avenue du 8 Mai 1945, Gréasque (ou Stade Municipal Gréasque).

 

 

LE COIN DES ‘’SAVANTURIERS’’

(La lecture nuit gravement à l’ignorance)  

Le château de Gréasque

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Pendant le Moyen Âge, Gréasque est qualifié de villa, c’est-à-dire de village sans château ni rempart.

Le château fut bâti par les Ollières au début du XVIIe siècle. Le Marquis de Castellane-Majastre, seigneur, s’est longtemps battu pour conserver sa terre et son château, jusqu’à ce qu’il soit cédé par concession à la société des charbonnages des Bouches-du-Rhône. La Mairie fait son acquisition le 13 juin 1990 et le restaure dans les règles de l’art. Le château accueille aujourd’hui les activités de l’école de musique, des cours de théâtre, de peinture et de danse ainsi que des salons d’art plastiques. Il est le lieu de rencontre des associations du village.

De la cour, où se trouve la fontaine d’origine de la Place Lescure, on a une vue exceptionnelle sur Sainte-Victoire. Le parc ombragé comprend une aire de jeux d’enfant et un théâtre de verdure où sont offert des spectacles et les concerts du festival de Jazz en sol mineur.

  11 idées de La forêt de Gréasque | chemin de randonnée, foret, touriste

Le Grand Vallat est une rivière de 10,6 km de long prenant sa source à Saint-Savournin, passant à Gréasque et se jetant dans l’Arc en rive gauche à Fuveau.  

 

GREASQUE, ancienne cité minière

Autour de Gréasque, 300 puits sont recensés sur les 869 du bassin minier provençal.

  Gréasque, village de Provence dans les Bouches-du-Rhône   https://www.ville-greasque.fr/wp-content/uploads/2018/12/IMG_0096-300x200.jpg   http://www.azimut13.fr/greasque17/DSC08965.jpg

 

L’appellation courante de charbon désigne généralement la houille. C’est une roche carbonée sédimentaire correspondant à une qualité spécifique de charbon, intermédiaire entre le lignite et l’anthracite (soit 80 à 90 % de carbone). De couleur noirâtre, elle provient de la carbonisation d’organismes végétaux et peut donc servir de combustible fossile. Ce combustible est utilisé depuis le XIe siècle et son extraction dans les mines a rendu possible la révolution industrielle au XIXe siècle.

Le charbon était donc l’élément indispensable pour faire tourner les usines de l’industrie marseillaise en plein essor. Le transport était assuré par des charretiers qui s’organisaient en convois de 15 à 20 charrettes et, armés de gourdins et fouets, pouvaient faire le trajet Gréasque-Marseille en passant par Plan-de-Cuques et la Bourdonnière sans se faire attaquer. A l’aller ils transportaient du charbon et du ciment et au retour les charrettes étaient chargées de marchandises diverses : huile, savon, bougies, sucre, riz, pâtes…

Mais revenons sur nos sentiers… La forêt des Euves (300 ha) fut un haut lieu de l’extraction du charbon durant le 19e siècle. Eh oui, nous sommes au cœur du bassin minier de Provence, qui s’étend de Gardanne à Trets et de Rousset à La Destrousse. Quelle belle histoire industrielle qui a débuté au 17e siècle (1650) et dont l’apogée s’est située dans les années 50 ! La fermeture définitive des mines de notre région est assez récente, elle date de janvier 2003. A Gréasque, précisément, c’était 80% de la population qui travaillait pour les mines. Les traces y sont parfaitement visibles : maisons de mineurs, crassiers et « chevalements » des puits. (C’est d’ailleurs dans l’un de ces derniers, le puits « Hely d’Oissel », profond de 457 m, qu’a été aménagé un très intéressant musée).

  http://www.azimut13.fr/greasque17/DSC08922.jpg   Résultat de recherche d'images pour "Dans la forêt des Euves à Gréasque"

Les traces de l’activité minière du 19e siècle y sont, certes discrètes, mais bien présentes. Pour l’essentiel, il s’agit de « descenderies », sortes de puits à 45° qui permettaient d’exploiter les filons peu profonds. C’est donc sur des marches d’escalier que les mineurs descendaient avec pics et pelles. Parmi eux, beaucoup d’enfants (les mendits) particulièrement efficaces grâce à leur petite taille pour pénétrer dans les étroites galeries et à leur agilité dans des positions de travail inconfortables. Ces « descenderies » étaient innombrables (de l’ordre de 800 dans la région) car elles étaient abandonnées dès le premier incident (éboulement, inondation ou gaz toxiques). C’est donc au début du 19e siècle que furent mises en place les « concessions » afin de rationaliser une exploitation jusque là anarchique. Ainsi, le comte de Castellane a largement contribué à cette nouvelle organisation et, bien naturellement, est devenu propriétaire de la moitié des exploitations.

 

 

En chemin, nous verrons :

 

    LE PUITS BONAVENTURE (Gréasque)

Gréasque et ses puits de mine  Village de mineurs (ruines)

Fonçage : 1853 – 1859 par le comte de Castellane puis Lhuillier. Prof. : 28 m en 1856 puis 157 m en 1859. Abandonné en 1889. Avec sa cheminée en bon état, il avait pour fonction principale l’exhaure (évacuation des eaux d’infiltration hors de la mine, par canalisation et pompage).

 

    LE PUITS PROSPER (Gréasque)

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Foncé en 1849, profond de 156m, propriété du comte de Castellane, le puits Prosper est réaménagé en 1889 alors que l’on est proche de la fin de l’exploitation. En observant bien les vestiges, nous pouvons voir une enfilade de trois bâtiments sur 30m de long et de l’autre côté un petit bâtiment carré. Sur un arbre, l’indication d’un numéro de poste surnommé ‘’ l’Hôpital ’’ : serait-ce l’infirmerie ? 

 

L’exutoire de grisou du puits Prosper est soigneusement protégé d’un grillage par le BRGM chargé de la protection des sites en fin d’exploitation. Il est installé au-dessus des vides constituant des points hauts souterrains. Pendant la phase de remontée des eaux, une surveillance régulière des exutoires a permis de contrôler la teneur en grisou des gaz rejetés (le grisou est un gaz inodore et explosif). Durant l’époque au cours de laquelle on ne savait pas le détecter automatiquement, les lampes de mineur à flamme protégée le permettaient en produisant une combustion visible autour de la flamme normale : l’auréole du grisou.
Pour l’oxyde de carbone, les mineurs déposaient sur le sol un canari dans une cage ; de par sa petite taille, il avait rapidement des difficultés à respirer et devenait agité et instable en présence de ce gaz toxique. Les mineurs prenaient alors conscience du danger.

 

    LE PUITS SAINT-PIERRE (Belcodène)

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Foncé en 1842 à proximité de la Dubreuil, ce puits n’a pas justifié les espoirs placés en lui.

Son exploitation fut abandonnée vers 1855 lorsque le comte de Castellane céda la place à la société LHUILLIER qui concentrera tous ses efforts sur le site de Castellane-Léonie.

 

    LE PUITS DUBREUIL (Belcodène)

Fonçage : 1820 par le comte de Castellane. Fermeture : 1842. Prof. 70 m en 1821 puis 123 m en 1842.

1er puits vertical foncé dans le bassin houiller de Provence.

 

    LE PUITS BETHUNE (Gréasque)

Date de fonçage : 1849–1851. Profondeur : 156 m (grande mine). Abandonné en 1889.

Société : comte de Castellane, grande concession.

Le nom de ce puits fait référence aux mines de Béthune dans le Pas-de-Calais.

En 1853, le puits occupe 92 piqueurs et 70 mendits. Il produit 60 à 80 tonnes/jour. Exploitation facile grâce à la bonne tenue des terrains.

En 1859, il y a 116 ouvriers. L’extraction s’arrête vers 1862, avec la mise en service de l’ensemble Castellane-Léonie, un peu plus loin. Béthune reste alors affecté à l’épuisement des eaux.

 

    LA CITE OUVRIERE DU THUBET (Gréasque)

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Construite par la Cie des Charbonnages des BdR de 1864 à 1868, elle comprenait 12 maisons pour 162 mineurs étrangers, des Piémontais. Ils étaient encore 136 ouvriers en 1906, puis 98 en 1911 avant d’être abandonnée en 1930.  

 

Last Updated on 25 janvier 2022 by Robert